6/9/98
Mon père
Pourquoi ai-je eu tant de tristesse, hier, alors que je priais. Je pensais au mépris, je me suis toujours sentie méprisée des autres et cela depuis le jour ou je suis née. Pour moi, le rejet et le mépris ne font qu'un et cela me sait si mal
Cela m'est égal de ne pas etre glorifiée à leurs yeux, qu'ils m'abaissent, me repoussent, tout cela m'est égal. Mais pas toi ! Je me refuse absolument à penser que tout ces adjectifs que je lis dans les livres saints viennent de toi
Je te vois tellement autre, tellement plus beau, tellement plus amour
Tous ces mots "créatures, néant, indignes, adoptifs, sacrifices, vengeance, misérables..." tous s'accordent si peu à ce que j'ai ressenti de toi
Je t'ai découvert en 1986, plein d'amour, plein d'humour, plein de joie. Quelle surprise ! Je t'imaginais tellement différemment, loin de nous, trop occupé pour te pencher sur chacun de nous, trop loin, trop majestueux pour le misérable ver de terre que j'étais. Je n'osais pas te parler, tu me faisais bien trop peur
Alors c'est toi qui est venu, simplement, et tout était merveilleux, et tu étais merveilleux, et je m'appercevais que je ne te connaissais pas autrefois